Je m'excuse d'avance..
Aujourd'hui c'est comme si j'étais devant une page blanche de mon cahier secret, sans penser que vous me lirez, juste pour parler de lui parce que l'oubli fait son chemin...et que j'ai simplement besoin
Il est parti il y a jdéjà 4 ans, mon Dieu que le temps passe vite quand on regarde en arrière...
Papa, c'était pas un père modèle, c'était pas un père idéal, c'était pas le meilleur des père, non, c'était juste le Papa qui était fait pour moi.
Mes souvenirs ... je vous en livre quelques uns....
j'étais pas plus haute que trois pommes quand il m'amenait avec lui, au petit troquet du coin, m'asseyait sur le haut tabouret en bois et commandait les cacahuètes que je lorgnais dans la grosse boule rouge à 20 centimes posée sur le comptoir....
Le rituel du dimanche... c'était l'odeur du pain grillé, les oiseaux qui volent dans la cuisine pendant qu'il nettoyait la cage, et pour finir la préparation du lapin à la moutarde...
Plus tard, après avoir réparé les voitures de clients dans son garage, il m'appelait et je grimpais sur ses genoux pour conduire, j'avais peut être 10 ans ....
A l'adolescence, il partageait l'argent de poche que Maman lui donnait avec moi et quand les premières sorties ont commencé je n'avais pas besoin d'insister pour qu'il m'accompagne ... mes amis d'école et ceux plus intimes se rappellent de lui surtout quand, de sa grosse voix en prenant un air des plus sérieux il mettait en place les règles à suivre... moi je souriais, eux aussi, après, quand ils le connaissaient...
Je crois sincèrement qu'il faisait partie de ces êtres bons et généreux de nature, qui ne sont heureux qu'en voyant le bonheur des autres.
Son péché mignon, les sucreries sous toutes ses formes mais surtout pour la glace et les gâteaux... qu'est ce que je me régalais à lui faire plaisir !!! , il était un incroyable gourmand et je revois encore Maman lui faire les gros yeux pour en avoir trop mangé ...
Alors ça c'est ce qui me reste de Papa, doux et sucré pour sa fille, comme de la guimauve ou de la BarbaPapa...
A l'annonce de sa maladie il a voulu nous épargner et je suis certaine, avec le recul, qu'il en connaissait la gravité... et l'issue rapide... car dans son attitude il avait déjà décidé de partir....Moi je le pensais juste indestructible puisque je le voyais toujours avec mes yeux d'enfants...
Depuis, chaque année c'est un compte à rebours dans ma tête et mon coeur qui démarre un 11 novembre date à laquelle je n'ai tellement plus reconnu mon Papa que je l'ai fait hospitaliser, et le 18 date à laquelle il m'a laissée...
Titou était en Afrique en mission pour 4 mois et j'ai vraiment souffert de son absence à cette période, mais pour pouvoir être à 100 % dispo pour ma petite Maman je lui ai demandé de ne pas rentrer...
Chacun a vécu ce deuil à sa manière... moi il m'a fallu presque une année pour un jour m'écrouler du trop plein de son manque....Aujourd'hui, j'arrive à ne plus pleurer (ou presque) mais le manque est toujours là, j'ai encore tant d'amour pour lui en moi...
Son départ a laissé un si grand vide que j'ai alors compris que c'était lui la force de notre famille et le lien entre nous...aujourd'hui je crois que nous n'avons pas encore n'a réussi à reprendre le cours de la vie sans lui... tant il était notre ciment...
voilà l'hommage que je voulais donner à Papa tant il m'a aimé, donné et apporté
Merci à vous, d'avoir été là....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire